« C’est un scandale » : une Lyonnaise en prison en Tunisie pour avoir trompé son mari
En instance de divorce, une Lyonnaise s’était offerte des vacances en Tunisie, son pays d’origine. En postant une photo d’elle avec un homme rencontré là-bas, son histoire a viré au drame.
La jeune femme est accusée d'avoir trompé son mari pendant ses vacances en Tunisie
Par Victor Cousin
C’est un ouf de soulagement, mais elle n’est pas encore sortie d’affaire. Une Lyonnaise de 48 ans vient de bénéficier d’une libération provisoire ce mercredi en Tunisie, où elle avait été arrêtée en mai dernier pour adultère, comme le racontent nos confrères du Progrès.
Alors qu’elle était en instance de divorce au moment des faits, cette mère de famille s’était accordée quelques jours de vacances en Tunisie, son pays d’origine où se trouve également l’entreprise de son conjoint. Dans son hôtel, elle rencontre un homme et poste une photo sur les réseaux sociaux. La goutte d’eau de trop pour son mari qui décide de déposer plainte pour adultère, considéré comme un délit en Tunisie.
« Tellement choquant »
Aussitôt dénoncée, la Franco-tunisienne est surprise en flagrant délit par les forces de l’ordre, puis arrêté et transféré à la célèbre prison pour femmes de Manouba. Elle est toujours jugée pour adultère et fornication, mais ne séjourne désormais plus en prison depuis ce mercredi, en attente d’une nouvelle audience.
La femme d’affaires lyonnaise risque tout de même jusqu’à 5 ans de prison. En Tunisie, même en instance de divorce, l’adultère reste un délit mais un époux fautif ne peut être poursuivi uniquement si son partenaire dépose plainte, contrairement à l’Égypte où l’Algérie où le procureur de la République peut se saisir tout seul de l’affaire. Ici, la femme de 48 ans sera totalement tirée d’affaire à condition que son mari retire sa plainte.
« C’est un scandale. Je suis moi-même tunisienne et j’ignorais que l’adultère était puni de 5 ans d’emprisonnement ! Comment une telle loi peut-elle exister et être mise en application ? C’est tellement choquant », se demande encore Lisa, une de ses amies interrogée dans les colonnes du Progrès. La date de la prochaine audience n’est pas encore connue.
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