LA LÉGENDE DE L AKOUD, par Albert Simeoni

LA LÉGENDE DE L AKOUD, par Albert Simeoni

Toute ressemblance avec des faits connus n’est que pure coïncidence.

22 Avril 1912.

Boucher dans le quartier de la Hara, Maurice alias el Hcheichi, n’avait que faire de certains abats, comme des boyaux d’intestins et surtout un certain bas non Kachers pour lui, dont il se débarrassait dans sa poubelle.

Fartouné épouse Couhin, rabin et chohet dans le marché de SIDI BAHRI qui à cette époque n était qu’un marché de bestiaux du coté de Tunis, rentre un soir chez lui et aperçoit sur la dokhana de sa femme des abats, des tripes et surtout ce qu’on nomme pas...Il demande à sa femme d’où proviennent ses viandes. Elle lui répond ‘..Tââdit âând Maurice et qalli loucen en hab el trouf lham allakhater béch en louehem… ‘ ( Je suis passa par le boucher Maurice, et il m’a demandé si je voulais ces morceaux de viande…!) Lui ‘...Ou ech béch tââmel biyem e’dou...Mouch Kachir, weddi el ââqda chnoué… ? ( Et que vas tu en faire, ils ne sont pas Kachers, surtout ce nœud là..!)Elle ne répond pas. L’épouse passe outre. Elle ne répond pas et défend à son mari de toucher à un seul morceau de ses abats sinon ‘...TLAQ..’ Divorce. Le rabbin avec ses 6 enfants ne peut se permettre de divorcer mais ‘..Me tqoulch el had eli béch tââyebem...’ ( Mais ne dis à personne que tu vas les cuisiner…!) Elle ‘...Maurice qalli elli Kachir… !’ ( Le boucher m’a dit qu’ils sont Kachers..!) Bref, Fartouné se met au travail, elle coupe ses anneaux finement, ses tripes en quartier et surtout ce qu’on appelle la OKDA ( le zeb) Elle écrase 6 tomates, ajoute un carreau de sucre dans sa casseroles pour adoucir l’acidité des tomates, un peu d’ail, de l’huile, sel, épice, un peu de fel fel jeine et un peu d’harissa. Elle obtient au bout de deux heures de cuisson, une créme onctueuse bien rouge garni de ses abats et surtout de ces ‘zeb coupés en morceau. Elle sert cela à ses enfants qui trouvent le goût exquis. Son mari rentre et voit le spectacle. Il remarque les morceaux de ‘zeb’ et là, il flippe mais ne dis rien.

Fortunée très bavarde, parle de son plat à sa voisine Camouna épouse HRAWAR qui entend la recette et surtout la chose qu’on ne prononce pas envers une femme, elle dira ‘Loutani’ le bas. 
Camouna fissa fissa en parle à son mari. Qui le mari parle à ses amis dans la gargotte de son ami Didékh. La rumeur s’empare du quartier comme quoi ‘..FORTUNE cuisine du zeb.. Tout Tunis apprend la chose et la nouvelle atterrit sur le bureau des sages de la communauté, les RABBINS. 

Rebbi Chlomo, REBI Baranech, Rebi Bessif ( oulle bel mrawa) Rebi Taieb, Rebi Chmyane mta Sfax...Bref, Ils sont horrifiés par ce qu’ils apprennent et ils convoquent l’époux. Un tribunal de l’inquisition se prépare contre celle qui a osé cuisiner du zeb de taureau.

Après mille questions, l’époux devant ses juges leur demande de lui apporter la preuve selon la HALAKHA que cette partie là et NON KACHER…. Zut alors, la question est pertinente, et les rabbins s’enferment pendant une semaine en conclave, à chercher dans les saintes écritures si le ZEB du Taureau est Kacher ou pas. FERTOUNE sur ces entre faits, arrive avec un couffin, pose le plat encore chaud de l’akoud devant les rabbins et leur demande de goûter...Ils hésitent tous mais le RABBIN TAEIB, connu pour être un rabbin gouletois très sympathique et aimant la Boukha ose piquer l’impensable. Un morceau de nœud. Il rajoute que après maintes recherches rien n’indique que le zeb de l’animal est TAREF dc bon à consommer. Il re-goute, les anneaux et à chaque fois, il dit CHE CHE….EUMMMM...CHE CHE EUMMM….Le autres rabbins le regardent puis pris par la curiosité...RAB CHLOMO pique un anneau et là RAB TAIEB ‘..Lei enti met teqelch femti.. !’ ( Toi n’y goûte pas Mais RAB Taieb passe outre, il pique suivi par les autres et ils trouvent le goût excellent. Une foule immense attend le verdict, la fameuse fumée sortie de la cheminée or ce n’est qu’un canari qui en sort, après sept jours de délibération.

Une semaine plut tard LA RABANOUT DE TUNIS édite un EDIT ‘..Nous…….Autorisons les morceaux de ZEB etc à être consommé selon la HALAKHA...lol…

Fortuné obtient le LABEL pour son plat intitulé AKOUD MAISON...Elle a reçu pour cela et durant 30 ans des royalties pour chaque matière vendue.

Depuis tous les bouchers de Tunis et de la Tunisie profonde ont accroché les zeb et les bââd aux crocs de leurs montants.

Je rappelle que le mot ZOB est entré dans le dictionnaire français comme il est entré dans les maisons juives tunes.

L’Akoud est un spécialité juive.

A TUNIS fait le 23 MAI 1912.

PS.. zob , nom masculin

Autre orthographe
zeb, zébi, zobbi,
Sens 1
Anatomie
Argot
Pénis, sexe de l'homme, organe génital masculin.
Traduction anglais : Prick
Sens 2
Minable, de rien du tout, dans l'expression "de mon zob".
Sens 3
Rien du tout dans l'expression "peau de zob".

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