Simon Salama, ou la formule d’un marketing politique made in Ennahdha

Simon Salama, ou la formule d’un marketing politique made in Ennahdha

Par F.K - Realites.com.Tn

Son entrée dans la liste électorale d’Ennahdha à Monastir a fait couler beaucoup d’encre, que ce soit dans les médias ou sur la scène politique. Simon Salama, candidat du parti islamiste aux élections municipales pour la circonscription de Monastir, est revenu dans une déclaration à Réalités Online, ce vendredi 23 février 2018, sur sa candidature.
« Je suis un indépendant et j’ai choisi Ennahdha », a assuré le commerçant et réparateur de machines à coudre. Son choix, poursuit-il, s’explique par les changements opérés au sein du parti islamiste depuis son dernier congrès du 10 mai 2016 où il a annoncé la séparation entre le religieux et le politique.
« Je suis un commerçant et je connais très bien Monastir. C’est une ville pour laquelle je veux beaucoup donner », a déclaré Simon Salama.
Par sa candidature, poursuit-il, il souhaite montrer au monde entier que la Tunisie est un pays tolérant, où « aucune différence n’existe entre les citoyens, et ce quelles que soient leurs religions ».

Ennahdha chercherait à réinventer sa communication politique
La candidature de l’indépendant, sous la casquette d’Ennahdha, a suscité de nombreux commentaires, compte tenu de son caractère inédit : un parti islamiste qui soutient un tunisien de confession juive.
Les opposants y voient un pur marketing politique exercé par Ennahdha, dont Nidaa Tounes, à la fois allié et adversaire du parti islamiste, qui, par la voix de son chargé des affaires politiques, Borhene Besais, a affirmé qu’Ennahdha fait du « strip tease ».
En quelques jours, Simon Salama a éveillé l’intérêt des médias, au point qu’il est désormais accompagné par un assistant qui filtre les appels pour lui, tellement il est « harcelé », selon des sources au sein d’Ennahdha qui se sont exprimées à Réalités Online.
Le fait qu’ un juif tunisien soit au pouvoir constitue une nouveauté en Tunisie, d’où la curiosité envers le candidat. Cependant, mis à part les objectifs électoralistes d’Ennahdha, il s’agit effectivement d’une belle preuve d’une Tunisie tolérante et ouverte.
Ce qui est certain, d’un autre côté, c’est que le parti islamiste a eu un sacré coup de pub grâce à Simon Salama. Reste à en connaître les retombées après les résultats des élections municipales.

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