Le Sacré c’est l’amour ! Par Vanessa De Loya Stauber

Le Sacré c’est l’amour !

 

Dans le Cantique des Cantiques l’amoureuse donne sa voix à son auteur.

Shulamite, elle aime. Salomon, il fuit !

La femme qui parle apparait comme étant libre, indépendante et souveraine.

Autonome, sujet à part entière, elle peut nommer ses désirs. 

Rien n’arrête cette amoureuse.

 

“ Tes caresses sont meilleures que le vin

  Tes parfums sont agréables à respirer

  Ton nom est une huile qui s’épand

  C’est pourquoi les jeunes filles t’aiment ! ‘’

 

‘’ Sur ma couche, durant la nuit

   J’ai cherché l’aimé de mon âme

   Je l’ai cherché et ne l’ai pas trouvé ! ’’

 

Véritable parcours du désir, la femme peut aller plus loin que l’homme dans sa quête de l’amour.

La parole libérée est une construction .Un choix de se dépasser dans un ailleurs.

‘’ Je suis noire, mais jolie

  Fille de Jérusalem

 Comme les tentes de Cedar

  Comme les pavillons de Salomon …

  Il m’a introduit dans une maison de vin

  Dont l’enseigne au dessus de moi était ‘’ Amour ’’

  Soutenez moi avec des gâteaux

  Réconfortez moi avec des pommes

  Car je suis malade d’amour :

  Sa main gauche est sous ma tête

  Et sa main droite m’enlace … ”

 

Alchimie de l’émancipation.

Les Hébreux ont inventé le couple hétérosexuel !

 Shulamit, porte parole de l’amour dans le couple, laboratoire de la pensée et de la poésie !

Si l’on tente de réinterroger la Halacha et réparer un déséquilibre, on découvre combien le Judaïsme est un humanisme.

Les femmes loin d’être muettes et invisibles sont prises en compte dans leurs singularités.

Audacieuses, elles s’autorisent à avoir une voix, une pensée, à approcher les textes, à soulever les résistances et l’inertie.

Rien moins qu’une évolution, révolution tranquille.

 

                                Vanessa De Loya Stauber, psychanalyste.

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